CHÂTEAU MANCÈDRE
Pessac-Léognan rouge
Les vignes de Mancèdre, totalement détruites par le gel du terrible hiver 1956, sont restées presque 40 ans à l’abandon. Les grands-parents de l’actuel propriétaire Jean Trocard étaient trop âgés pour replanter leur exploitation.
En 1994, Jean Trocard décide de relever le défi et se lance dans l’aventure. La tâche est immense : il faut tout reconstruire mais l’envie est plus forte.
• Envie de créer un château dans cette appellation jeune et dynamique de Pessac-Léognan.
• Envie de faire naître un nouveau vin sur ce terroir, entouré des grands crus classés de Pessac-Léognan.
• Envie d’alimenter une histoire familiale longue de 15 générations de viticulteurs.
• Envie de voir la terre revivre et ne pas la laisser partir en terrains à bâtir.
Comme la végétation avait recouvert la vigne au fil des ans, il a fallu déraciner, débroussailler, niveler, préparer les allées, dé-soucher, drainer are par are. La première parcelle de 50 ares de cabernet sauvignon est plantée en 1994 sur une belle croupe graveleuse. Depuis, tous les ans jusqu’en 2014, Jean a replanté patiemment des parcelles de vigne. 11,20 hectares de cépages rouges (60% cabernet sauvignon et 40% merlot) sont maintenant en production. Les vignes les plus âgées ont 24 ans et les plus jeunes 4 ans. Nous avons décidé de poursuivre l’aventure en plantant en 2012 3,5 hectares supplémentaires dont 1,70 hectare de cépages blancs (sauvignon + sémillon).
A côté de la petite maison qui abritait autrefois l’exploitation familiale, Jean Trocard fait construire en 2001 des chais en pierre rehaussée de briquettes roses qui évoquent les maisons de la ville d’hiver du Bassin d’Arcachon, tout proche de Pessac-Léognan.
Le chai vitré, irradie sur les quatre points cardinaux ; plongeant sur le chai à barriques d’un côté, et sur le cuvier de l’autre.
L’ambition est clairement affichée : celle d’être le meilleur… des crus non classés.
Le château Mancèdre étend les 12,90 hectares de son vignoble sur la partie Est de Pessac-Léognan. La vigne s’épanouit sur un grand terroir de sols et sous-sols de graves, venues des Pyrénées, qui donnent puissance et finesse au vin.
Les vignes jouissent ainsi d’une excellente régulation hydrique qui, alliée à la pauvreté naturelle des sols, est favorable à l’obtention de raisins parfaitement mûrs et concentrés. Mancèdre s’étire sur un ensemble de trois grandes parcelles :
• Une croupe graveleuse orientée Nord/Sud contre le chai de Mancèdre et le vignoble du château Fieuzal.
• Une parcelle de graves en pente naturelle Est/Ouest jouxtant le château Malartic-Lagravière.
• Enfin un îlot de graves contre le Domaine de Chevalier.
A Mancèdre, deux lignées de cépages complantent le vignoble.
• Le cabernet sauvignon domine, avec 60% de l’encépagement. Ce cépage donne une complexité aromatique, une élégance, une longueur, de la puissance et une aptitude au vieillissement sans équivalent. Nous pratiquons volontairement de petits rendements : entre 25 et 40 hl/ha quand l’AOC Pessac-Léognan en autorise 56 hl/ha. Sa maturation est plus tardive (2 à 3 semaines) que celle du merlot.
• Le merlot, présent à 40%, grand cépage de la rive droite de Bordeaux, apporte rondeur, velouté et opulence, sublimés, lors de l’assemblage par la fraîcheur du cabernet sauvignon.
Ce sont d’abord les qualités d’élégance, de finesse et de complexité que nous cherchons à mettre en valeur. Il s’agit avant tout d’exprimer le terroir sans le trahir, en soulignant ses forces.
La vigne est l’objet de tous les soins. Nourri de son vécu, le vigneron Jean Trocard prend le temps. Le temps d’observer pour n’agir qu’à bon escient, très précisément. La culture raisonnée du vignoble n’est pas ici un vain mot.
Ce choix cultural et culturel s’accompagne d’une prise de risque que nous maîtrisons grâce à de nombreux comptages des nuisibles dans les vignes, à une fine observation de la nature et à un suivi météo précis.
Les Graves sont des petits cailloux qui proviennent des Pyrénées et qui ont été amenés par la Garonne. Ces sols caillouteux favorise la réflexion de la chaleur du soleil sur les grappes et permettent une maturité précoce des raisins.
Les vendanges de Mancèdre sont réalisées manuellement.
L’ordre de ramassage est immuable : les merlots avant les cabernets sauvignon.
Deux tris se succèdent : le premier dans le rang réalisé par les coupeurs et le deuxième au chai après éraflage.
La totalité de la récolte est ainsi éraflée et triée.
Tous les travaux de la vigne sont réalisés manuellement.
La gestion parcellaire du vignoble permet d’individualiser des lots homogènes. Ces lots se retrouvent également différenciés dans la cuverie qui a été dimensionnée en tenant compte du nombre de parcelles.
Pendant la cuvaison, l’extraction est mesurée et raisonnée en fonction de chaque cuve grâce à une dégustation quotidienne.
Les fermentations malo-lactiques se font en cuve pour respecter et conserver un maximum d’arômes fruités.
L’objectif est de ne jamais aller trop loin, de préserver les tanins et produire des vins toujours gourmands qui racontent l’endroit d’où ils viennent, le climat qui les a accompagnés et notre humeur quand nous les avons conçus.
Première étape : la mise en barrique. Le vin de Mancèdre séjourne près de 15 mois dans des barriques de chêne français à 25% neuves, 50% de barriques d’un vin et 25% de barriques de deux vins, afin d’éviter un arôme de bois dominant. Ces barriques proviennent de 5 tonneliers différents, ceci afin d’augmenter la complexité aromatique du vin. Deuxième étape : des soutirages successifs permettent de clarifier naturellement le vin, qui se défait alors lentement de ses impuretés, tout en conservant son caractère gourmand et son velouté. Enfin vient la dernière étape cruciale de l’assemblage où toute la complexité du terroir et la richesse des cépages se révèlent. Au final, il aura fallu 3 ans pour aller à la rencontre de vos palais. Le Château Mancèdre est un vin de garde qui prend sa maturité 5 à 10 ans après sa mise en bouteille.
Fermentation réalisée par les bactéries lactiques naturellement présentes dans l’environnement. L’acide malique contenu dans le vin se dégrade en acide lactique plus souple. Il s’agit donc d’une désacidification naturelle du vin.
Si vous avez envie de nous recommander votre caviste préféré ou un restaurant qui serait susceptible d’être intéressé par nos vins, n’hésitez pas à nous le faire savoir afin que nous puissions les présenter.